Un outil exigeant, à manier avec méthode
L’assurance-vie, instrument phare de la gestion patrimoniale, présente une singularité notoire : son capital décès est hors succession, tout en étant susceptible d’une fiscalité autonome dérogatoire au droit commun des transmissions. Dans ce contexte, la clause bénéficiaire constitue la pierre angulaire de l’efficacité du contrat. Parmi les techniques mobilisables, le démembrement de cette clause, lorsqu’il est pertinent, peut répondre à des objectifs civils et fiscaux convergents : assurer la protection du conjoint survivant tout en préservant les intérêts financiers des enfants.
Cependant, notre cabinet se refuse à toute approche standardisée. En matière patrimoniale, il n’existe pas de solution universelle. Chaque situation appelle une analyse circonstanciée, à la lumière de la composition familiale, des objectifs du souscripteur, de la nature des avoirs transmis et du contexte fiscal. Le démembrement de clause bénéficiaire ne déroge pas à ce principe : il ne saurait être envisagé qu’après une évaluation juridique et fiscale rigoureuse.