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Optimisez vos décisions financières avec Figenai

Les métiers du conseil aux particuliers doivent adopter l’intelligence artificielle ou se préparer à disparaître, selon notre chroniqueur Vincent Aurez, président de Figen Ai.

L'intelligence artificielle n’est plus une vision futuriste : elle est devenue la première conseillère de la génération Z. Selon le baromètre Ifop/Talan 2025, 85% des jeunes Français âgés de 18 à 24 ans utilisent désormais régulièrement des outils d’IA générative, tandis que près d’un Français sur deux (45%) s’en sert quotidiennement, en hausse de 13 points par rapport à l’année précédente.

Si vous en doutez encore, faites ce simple test dans une salle : demandez à ceux qui utilisent une IA comme ChatGPT au moins une fois par semaine de lever la main. Revenez un mois plus tard et reposez la même question : vous peinerez à compter les mains restées baissées. L’IA est déjà devenue un réflexe naturel pour les nouvelles générations. Préparer son voyage, chercher une recette de cuisine, l’IA s’invite partout, tout le temps, à chaque question, à chaque recherche, dans tous les secteurs d’activité. Dès lors, quelle place restera-t-il aux professionnels du conseil, notamment financier, si ces derniers ne prennent pas rapidement ce tournant technologique ?

Un marché de l’intelligence artificielle en pleine accélération

Le marché mondial de l’IA generative se développe à grand pas, en particulier dans le secteur financier, qui connaît une croissance spectaculaire : évalué à 1,67 milliard de dollars en 2023, il devrait atteindre 2,2 milliards dès 2024 et dépasser les 16 milliards à l’horizon 2030 (Research & Markets). Avec un taux de croissance annuel moyen de 39%, cette accélération fulgurante concerne non seulement les grands groupes bancaires ou les cabinets internationaux, mais redessine en profondeur le paysage du conseil, engageant l’ensemble de ses acteurs - indépendants compris - dans une mutation inévitable...

Des entreprises déjà convaincues par l’intelligence artificielle, et récompensées

Aujourd’hui, sept entreprises financières sur dix utilisent déjà une forme d’intelligence artificielle dans leurs activités courantes, et 83% d’entre elles prévoient d’en faire un usage significatif dans les trois prochaines années (KPMG, 2024). Plus révélateur encore, 74% des sociétés ayant investi dans des solutions d’IA générative affirment avoir atteint ou dépassé leurs objectifs initiaux, affichant une croissance du chiffre d’affaires 2,5 fois supérieure à leurs concurrentes (McKinsey, 2024).

L’intelligence artificielle suscite un engouement croissant, mais la gouvernance est encore trop fragile

Si l’intelligence artificielle suscite un engouement croissant dans le secteur financier, cet enthousiasme masque une réalité plus préoccupante : une gouvernance encore largement insuffisante. Selon le rapport Smarsh 2024, seuls 32% des acteurs financiers ont, à ce jour, instauré un cadre formel de gouvernance de l’IA. La réglementation européenne sur l’IA, entrée en vigueur récemment, considère déjà comme «à haut risque» les outils automatisés d’évaluation financière et de conseil personnalisé, imposant une stricte transparence, des audits réguliers et une supervision humaine rigoureuse. Dans ce contexte, l’absence de compétences internes pour piloter la conformité à ces nouvelles exigences pourrait exposer les institutions financières à des risques majeurs. Au-delà des sanctions potentielles, c’est également leur réputation et la confiance des clients qui pourraient être durablement affectées.

Former à l’intelligence artificielle : une urgence stratégique et sociale

L’intelligence artificielle ne signe pas la disparition des emplois dans le secteur bancaire et financier, mais en redéfinit en profondeur les contours. C’est ce que révèle une récente étude menée conjointement par la Fédération bancaire française et le cabinet Roland Berger, qui met en lumière une évolution structurelle des métiers plutôt qu’une substitution brutale. Neuf grandes familles professionnelles - incluant notamment la relation client, la conformité, le marketing ou encore le contrôle interne - sont directement impactées par l’intégration progressive de l’IA dans les processus métiers.

L’automatisation s’installe, certes, mais elle crée également une demande croissante pour de nouveaux savoir-faire. Les professionnels capables de superviser une IA, d’interpréter ses résultats, d’en identifier les limites et de corriger ses éventuels biais, conserveront une place stratégique dans l’organisation. À l’inverse, les fonctions ne s’adaptant pas à cette nouvelle donne technologique seront progressivement absorbées par des solutions automatisées. Voici quatre mesures concrètes à adopter immédiatement, pour l’intelligence artificielle...

  1. Créer un référentiel de compétences IA commun à tous les métiers du conseil (financier, patrimonial, RH, orientation, carrière).
  2. Intégrer systématiquement dans les cursus universitaires (licence professionnelle et master) des modules obligatoires consacrés à l’éthique de l’IA, à l’audit de modèles et à la gouvernance.
  3. Mettre en place des certifications co-validées par les organisations professionnelles et l’Autorité des marchés financiers, garantissant la reconnaissance des nouvelles compétences.
  4. Soutenir financièrement la formation grâce aux OPCO, au crédit d’impôt formation et à des partenariats publics-privés avec des éditeurs de solutions IA.

La France a tout pour réussir, sauf du temps à perdre

Nous disposons d’un écosystème IA mondialement reconnu, d’un cadre réglementaire avancé et d’un excellent réseau d’écoles. Le défi ne se situe plus dans l’innovation technologique mais dans notre capacité collective à vaincre l’inertie. Pendant que certains continuent à débattre, les clients posent déjà leurs questions à des machines, recevant des réponses immédiates. C’est aujourd’hui qu’il faut agir. Continuer de former nos conseillers sans intégrer pleinement l’IA reviendrait à ignorer une réalité déjà incontournable. La vraie question n’est plus de choisir entre l’humain et la machine, mais bien entre le déclassement et l’adaptation. Formons-nous donc dès aujourd’hui, ensemble, avant que les particuliers aient tourné la page.

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